Chères Marraines, chers Parrains et chers
donateurs,
Nous sommes toujours à Marolles-les-Braults
nous nous sentons davantage protégés à la campagne. Pour l'instant nul n'est à l'abri de cette
pandémie. Notre village de 2100 habitants
avec un EPHAD eu ses victimes aussi : 16 résidents nous ont quitté et
parmi les habitants beaucoup de malades encore à ce jour. En France nous avons
le bonheur de bénéficier de la gratuité de tous les soins ainsi que des
vaccins, ce n'est pas le cas partout, pour en venir au pays où vivent nos
protégés, la situation est catastrophique. Au début, en avril 2020, l’état
était un exemple pour sa gestion du virus. Malheureusement à présent tout est
si différent !
Des
thaïlandais, peu scrupuleux, attirés par l’argent facile ont joué le rôle de
passeurs pour faire rentrer de la main d’œuvre birmane. Ces petites mains corvéables, sous-payées
bien-sûr, à 5 euros la longue journée du lever au coucher du soleil, venant
d’un pays où un contestataire de la junte militaire reçoit une balle dans la
tête parce qu'il a osé dire la vérité. Bien viser cela coûte moins cher que de
faire un blessé. Leur arrivée sur le sol Thaïlandais est comme une bombe à
retardement s’ils ont le virus ils le transmettent à la population locale.
C’est comme cela qu’aujourd’hui la pandémie fait ses ravages.
Le
gouvernement Thaï après avoir été plutôt généreux au début pour l’attribution
des aides aux sinistrés de la Covid 19 en 2020, a maintenant ses caisses
vides ! Deux solutions se présentent à lui : emprunter ou faire marcher
la planche à billets ! Les deux bouées de toute façon couleront.
Pour un emprunt : qui voudra prêter de l’argent à un pays où il y avait 37
millions de touristes en 2019, aujourd’hui quelques milliers. Les récoltes de
riz sont aléatoires, le changement de climat assèche les rizières depuis une
dizaine d’années, on compte aujourd’hui une bonne récole tous les trois
ans. La planche à billets, monnaie de
« singe » entraînerait très vite la dépréciation de la monnaie sur le
marché mondial. Heureusement la population n’a jamais été habituée à l’aide
gouvernementale. Coutumes salvatrices que de se soutenir en famille, on
partage, on se serre la ceinture et on se débrouille. Notre taxi local a rendu
sa voiture à la banque, les jeunes arrêtent leurs études, nous en avons dans ce
cas.
Du côté sanitaire, les salles omnisports sont
réquisitionnées, par exemple à Chiangmai, la grande ville du Nord, 500 lits
pour recevoir les malades, soins minimums, cela leur évite de mourir dans la
rue comme ceux qui n’ont pas eu la chance d’être recueilli par des
associations. La Chine (grand frère) a ses vaccins à proposer mais le pays est
réticent quand les caisses sont vides. Le pays fait ce qu’il peu et pour faire
face, les mesures de sécurité sanitaires sont bien plus réglementées qu’en
France afin d’essayer d’enrayer l’épidémie.
Le retour à la normale n’est pas pour demain,
nous ne pensons pas à une amélioration avant l’année prochaine. L’association des Amis du Vieux Tamarin
arrive à faire face financièrement mais pour ce qui est du suivi de vos
protégés, c’est plus difficile. Le rythme scolaire est très perturbé comme chez
nous. Bien que le système éducatif soit bon en Thaïlande, il reste fragile.
Tout le monde n’a pas internet, c’est un luxe. La rentrée scolaire aura lieu
normalement (aux dernières nouvelles). Nous pensons pouvoir mieux suivre les
enfants cette année grâce à nos correspondantes sur place : par E-mail,
Line ou WhatsApp. Les enfants à l’école c’est un soulagement financier pour la
famille puisque la cantine et le transport scolaire pour tous les écoliers sont
à la charge de l’association L.A.V.T. depuis un an. Si l’enfant ne va pas en
classe cela coûte plus cher aux parents en ces moments difficiles car beaucoup
d’entre eux sont sans travail depuis la pandémique du Covid-19.
La Thaïlande vit principalement avec le
tourisme. Environs 37 000 000 de touristes annuels et aujourd’hui seulement
quelques milliers de résidents. Depuis avril 2020 le pays a fermé ses
frontières pour faire face au Covid-19 et comme ailleurs, tout est fermé et la
population active n’a reçu de l’aide que pendant 3 mois de la part de l’Etat
Thaïlandais. Les boutiques sont fermées et beaucoup d’entre elles sont en
faillite, s’en suivent des licenciements : les employés deviennent des
chômeurs sans indemnités ! Il n’y a
plus de travail, beaucoup d’ouvriers sont retournés dans leurs villages en
attendant des jours meilleurs, c’est mieux que d’être à la rue ! Nous ne pensons pas à une amélioration en
2022.
Grâce a des économies réalisées lors des
prestations de l’association, nous ferons face financièrement aux charges de la
cantine et du transport scolaire pour l’année à venir, cela nous coûte
10 000 euros par an. Ces économies réalisées depuis des années, toujours
en prévision de catastrophes nous permettent d’assurer nos engagements.
Nous espérons des jours meilleurs pour le monde
entier. Retiendrons-nous une leçon de sagesse et d’entraide de ce passage dans
la douleur ?
Si vous désirez des infos en direct sur la
Thaïlande, il y a sur internet un journal gratuit que vous pouvez consulter sur
votre boîte E-mail tous les matins « Le petit journal de Bangkok » :
Des informations autocensurées mais qui donnent une idée de la situation. On y
trouve les rubriques économie et finances ; là se sont les chiffres qui
parlent.
Merci de votre aide, merci de votre
compréhension car pour l’instant nous travaillons à l’aveugle ! Nous
sommes toujours à votre disposition par e-mail ou par téléphone.
A bientôt pour des meilleures nouvelles.
Guy et Montri
Le 1 mai 2021
Chers Parrains,
Depuis
des années nous faisons des virements pour la cotisation de votre protège(e) en
juin de chaque année, nous constatons que les virements arrivent trop tard pour
la rentrée scolaire et surtout pour les enfants qui changent d'établissement vers de plus hautes études.
C'est
pour cela nous faisons l'appel de cotisation dès maintenant pour vous laisser
un peu de temps pour nous l’envoyer le plus rapidement possible.
Cette
année malheureusement nous ne sommes pas allés en Thaïlande dû au Covid-19,
nous n’avons pas de compte rendu ni de photos de votre protégé(e) et nous en
sommes désolés. Nous avons des contactes directes avec la directrice de l’école
de Ban Sataey et Kou Modt, notre correspondante ainsi que les responsables de
la Bourse Kangkorn sur place par Line et E-mail, cela nous a permet d’avoir des
nouvelles des enfants en cas de besoin
plus facilement.
La
Thaïlande souffre beaucoup économiquement face à la Civid-19. Il y a beaucoup de dépôts de bilan
dans tous les secteurs. Il y a beaucoup des chômeurs non indemnisé dans toutes
les provinces du pays.
Veuillez
trouver ci- joint un RIB de l’association si vous désirez nous faire un
virement à la place d’un chèque. Pour faciliter
mes recherches et dans votre virement, S.V.P d’indiquer les numéros de votre
protégé(e) afin que je puisse retrouver vos cordonnées dans le dossier de
parrainage pour votre attestation.
Veuillez
trouver aussi la liste des enfants parrainés ainsi que les parrains et leur nom ainsi que les noms (des
co-parrainages plus à droite de la page d’Excel en pièce joint)
Nous
aimerions faire le prochain virement vers la Thaïlande avant le 30 mai 2021.
Merci de votre compréhension.
A
très bientôt.
Guy
et Montri
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