jeudi 7 avril 2011

Compte rendu du voyage 2011


Thaïlande 2011

Compte rendu du voyage

Nous sommes en Thaïlande depuis près de trois mois. Un premier groupe de sept voyageurs nous a accompagnés à l’aller : Sarthois, Marseillais et Parisien. A notre arrivée à Makhamtao, par une température de 33 degrés, Guy se sentait très faible : la première nuit, il a été pris d’une forte fièvre (pas de thermomètre sur place).
Le lendemain, il a dû rester alité et la première journée complète de visite des enfants s’est faite sans lui. Les parrains et marraines, dont six sur sept venaient pour la deuxième fois, ont alors eu leur premier contact avec leur protégé. Au retour, constatant l’état alarmant de Guy, il a fallu le conduire d’urgence à l’hôpital le plus proche celui de « Ban Mi », ville de 60 000 habitants, de la province de Lopburi. Diagnostic : infection d’un sinus ce qui lui a valu trois jours d’hospitalisation et un traitement de cheval. Nous y sommes en terrain connu pour y avoir fait parvenir du matériel médical venant du Centre Hospitalier du Mans.

En effet, pour cet hôpital de proximité, les besoins sont criants en l’absence d’aides puisqu’il n’y a aucune entreprise susceptible de le subventionner : matériel obsolète, confort minimum (avec une hygrométrie excédant 75%, les lits rouillent !).L’amabilité du personnel, très nombreux fait quelque peu oublier la couleur grisâtre des murs de la chambre où l’a fait admettre le sous-directeur tout ému de voir un farang dans son établissement. Privilège indéniable car la salle commune est de règle. Toutefois, Guy est resté fatigable pendant trois semaines et 5 personnes du groupe ont été plus ou moins affectées, deux d’entre elles devant même consulter un médecin. Les Occidentaux restent fragiles sous les tropiques : un simple rhume mal soigné, une boisson glacée dans un estomac vide, et tout peut aller très vite ! Vigilance donc, y compris pour les habitués.


Pendant que Guy était entre dans les mains du docteur, Montri conversait avec Monsieur le sous-directeur, C’est a ce moment qu’il a eu la bonne surprise d’apprendre que le matériel médical dé reforme, offert par l’hôpital du Mans était enfin arrivée à sa destination final ! Il est vrai qu’entre temps l’hôpital avait changé 3 fois de directeurs et que le pays a fait 2 fois son chambardement, que de confusion… ! En attendant le matériel à échographique ne peut fonctionner faute de personnel compétant ! Quant aux 150 kg de vêtements qu’il y avait dans cet envoie, l’hôpital a eu la gentillesse de les laver avant d’être remis au Président de la communauté de commun du canton de Ban Sataey.


Pendant ce temps, notre amie Catherine Pérot, présidente d'Orchidée Adoption, nous a rejoints, pour la 4e fois, au village et le groupe, conduit par Montri, a été reçu à l'école pour un premier échange avec les enseignants et la remise des bicyclettes offertes par les parrains.


Lors de notre second séjour d'un semaine, au village, le deuxième groupe de 4 personnes, connaissant bien le terrain, cela nous a permis à tous les deux d'être libres pour visiter les enfants chez eux, à bicyclette-celle de Montri étant dépourvue de freins!!! par une température de 33 à 35 degrés.
Heureusement les problèmes de Guy étaient loin car il nous fqllait avancer: en une semaine, il est difficile de visiter tous les enfants parrainés.



Nous appréhendions cette visite, en raison des inondations de novembre 2010. Il est tombé 4 mètres d’eau en 4 mois au lieu des trois mètres habituels. Les photos parvenues alors par internet montraient la cour de l’école sous deux mètres d’eau et les classes du rez-de-chaussée, dont la bibliothèque, baignant dans 80 centimètres d’eau. Cette inondation a duré 6 semaines, couvert 32 provinces sur 76 et touché 6 millions de personnes.



Et pourtant, lors de notre venue, il ne restait que les traces séchées d’eau boueuse sur les murs. Tout était propre et ici avec ce soleil brûlant, l’évaporation rapide évite les problèmes d’humidité et les moisissures.
. Les villageois se remettent tant bien que mal. Le gouvernement, cette fois-ci, a bien réagi : distribution par l’armée, de riz, de nourriture déshydratée et indemnisation des familles et des riziculteurs. L’armée en bateau est venue prêter main forte, elle a même restauré des maisons en mauvais état, du jamais vu ! Si bien qu’avec le système D local, cela ne va pas trop mal. Merci à vous, Amis du Vieux Tamarin et merci à tous nos amis. (Avant notre départ nous avions récolté 1200 euros en six semaines). Nous avons remis à l’école une somme équivalant à 11 000 repas de cantine, ce qui permet de faire la soudure avec la prochaine récole de riz.


Troisième groupe : troisième passage au village. Il s’agit cette fois, un groupe d’amis parmi des solos du Mans – pour quatre d’entre elles c’est une première.

L’une d’elles nous informe qu’un collègue de bureau et son mari souhaitent aider une famille dans le besoin. Nous nous sommes mis d’accord que ce don sera pour les volets manquant à la maison construite suite à notre voyage de 2010. D’autre fonds récoltés vont permettre d’installer des toilettes pour une famille de 5 personnes vivant dans 25 m².
L’une d’entre elles va offrir les volets manquant à la maison construite suite à notre voyage de 2010. D’autres fonds récoltés vont permettre d’installer des toilettes pour
une famille de 5 personnes vivant dans 25 m².



Cette année , l’association a remis à l’école Ban Sataey la somme totale
de 331 651Bahts, soit 120 900 Baths pour les repas, et 210 751 Baths pour la
bourse KANGKORN de l’école.

L’origine des fonds est la suivante : conférences, bénéfice réalisé suite à la confection de 550
repas thaïs parmi lesquels ceux du Lions Club de Mamers, et du Rotary club , vente d’objets thaïs , le tout ayant dégagé un bénéfice de 2500 euros.


Nous avons revu la maman handicapée d’une filleule, pour laquelle nous avions pris en
charge tous les frais post- opératoires d’une intervention visant à séparer des doigts soudés ; elle va bien et a récupéré la mobilité de son index et de son majeur gauches. Elle et son mari sont manœuvres à la journée dans une entreprise de maçonnerie ; à présent, cette maman peut
facilement éliminer le sable et le ciment qui restent entre ses deux phalanges. Touchés par les inondations ils n’ont pas pu travailler pendant six semaines et se sont donc retrouvés sans aucune ressource. Montri , voyant le papa si maigre lui en a demandé la raison. Peut-être était-il malade ? Non, lui répondit-il, je réduis mes repas pour en laisser le plus possible à mes deux enfants…… !


Le manque de nourriture est toujours d’actualité. Ces gens gagnent150 Baht par jour - un kilo d’orange = 50 B, 1 kg de riz = 40 B
1 litre de lait de vache = 65 B, 1kg de rat des champs, prêt à cuire = 70 B,
1 litre d’essence 35 B. Faisons le calcul lorsque chez nous avec 1 heure de travail nous pouvons acheter 6l d’essence, 6 kg d’orange ou 8 kg de riz et etc. Cette année l’huile de table à 76 B le litre est rationnée : on ne peut acheter plus d’un litre à la fois .A la télévision, nous avons vu plusieurs fois le premier ministre expliquer qu’il ne fallait pas stocker, qu’il y en aurait pour tout le monde. Il faut savoir que le pays est producteur d’huile de coprah, de soja et de palme, mais les prix sur le marché mondial sont si élevés qu’il est tentant pour l’état de vendre ces denrées à l’étranger, réalisant ainsi un coup double : faire baisser la consommation locale tout en faisant rentrer des devises. Il pourrait en advenir de pour le sucre ; pour le moment c’est une rumeur. Un cas identique s’était déjà produit en 2008 où le prix du riz avait atteint des sommets à cause de la spéculation. Difficile de rester les bras croisés face à de telles situations. !!




Cette année, nous n’aurons pas de parrainage à proposer. Sur 7candidatures, 3 ont été rejetées et les 4 autres enfants ont été de suite pris par les personnes présentes. Pour mémoire, en 2009, nous avions eu 43 candidats suite aux inondations mais l’état thaïlandais avait très peu aidé les sinistrés !

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Vous avez été nombreux à nous confier un complément de parrainage pour notre voyage vers l’école, pour certains c’était pour l’achat d’un vélo (au total) pour d’autres à remettre à l’enfant. Dans de nombreux cas nous avons remis votre don sur le compte personnel de l’enfant. Lors de nos visites dans les familles, il est nécessaire de voir comment vivent les enfants, par habitude, nous jetons un coup d’œil pour voir s’il n-y a pas des bouteilles d’alcool dans les parages. Ici nous avons de nombreux repaires, si c’est le cas, l’argent qui nous a été confié ne doit pas servir pour l’achat à cet effet. Nous expliquons à la famille qu’elle en disposera pour l’enfant avec une preuve d’achat vêtements, chaussures pour votre protégé seulement. Nous rencontrons de plus en plus de consommation d’alcool surtout chez les femmes âgées, avant elles mâchaient le bétel cette drogue douce qui vous fait oublier votre misère et votre estomac vide, mais ce n’est plus de mode, le bétel tâche les dents d’un rouge vif et avec les années les dents devient noires. L’alcool peu rendre le même ‘service’ souhaitant seulement qu’il ne soit pas fait au village et frelaté.
Dans les rizières, les femmes travaillent durement presque autant que les hommes. Lorsque vous êtes courbé en deux, pendant toute la journée sous le soleil, votre corps ne vous appartient plus, il appartient à la douleur !



Nous avons pris le temps de leur faire découvrir le temple de Wat Phrabahtnampoo à Lopburi, là où les Thaïlandais(es) viennent vivre leurs derniers moments en paix. Nous avons eu l’honneur d’être reçu par le Bonze fondateur, Chao Khun Phra Udom Prachatorn , le visage calme, tel un grand sage il nous explique que l’espérance de vie augmente. A présent avec la trithérapie, pour ceux qui se soignent plutôt, mais malheureusement, il y a encore les gens malade qui ont appris leur séropositivité bien tardivement, et souvent deux à trois mois avant arriver dans le centre si la maladie est trop avancée, c’est trop tard pour eux. Ce temple héberge 500 malades en permanence, la visite se fait naturellement dans une grande chambre commune peut être 35 lits. Montri fait les traductions afin de savoir de quelle région ils viennent, s’ils ont toujours des enfants ou de la famille. Nos visites brisent leur isolement. Il y a régulièrement des étrangers qui viennent travailler bénévolement auprès des malades. Ce centre de soins ne fonctionne qu’avec des dons venant de Thaïlande mais aussi de l’extérieur. Nous quittons le temple, le groupe reprend la route et comme à chaque fois, un silence chacun est dans ses pensées ……. ! Nous venons de quitter un autre monde l’antichambre de la mort !

Si vous êtes intéressés,
Traduction : Pour informations :
Pour envoyer vos dons directement sur les acomptes bancaires titulaires
« Ah Torn Prachanat Funds »
Bangkok Bank, Lopburi Branch ; Account Number: 289-0-84697-1
Thai Military Bank, Lopburi Branch Account Number: 304-2-41277-9
Siam Commercial Bank, Lopburi Branch Account Number: 579-2-33730-7
Kasikorn Bank, Thanon Surasongkram Branch Account Number: 174-2-34567-6
KRUNG Sri Ayudhaya Bank, Lopburi Branch Account Number: 111-1-47300-7
Siam City Bank, Lopburi Branch Account Number: 340-2-14976-0





Au bout de 3 semaines de notre séjour, l’ordinateur portable que nous emportons toujours avec nous, à rendu l’âne. Pour ne pas perdre de temps, Montri travaille pendant le voyage dans le minibus le portable installé sur ses genoux, la ventilation sur le côté n’a pu se faire, c’est l’explication du technicien de Bangkok. Nous savons dorénavant que lorsque la température ambiante est très élevée, il existe un socle spécial l’on met sur les genoux pour ne pas avoir ce problème. Heureusement un ami Thaïlandais nous en a prête un pendant le reste du séjour.

Merci de votre attention et merci pour votre aide

Montri et Guy