Les Amis du Vieux Tamarin
Voyages
- janvier à mars 2013 - Guy et Montri
ont accueilli trois groupes
Premier groupe – Mme Nicole
Agasse, Maire de Marolles et Conseiller Général - Mme Marie-Claude Chevrier,
Présidente de l'association et sa sœur , Mme Geneviève Mahoué - Mme Jeanine
Gesland, Présidente de l'école de musique du canton – Mr Michel Louazé,
conseiller municipale de Marolles les Braults et son épouse.
Dès notre arrivée, le premier contact
avec le village ne révèle pas une situation difficile ,la mousson modérée
n'ayant pas causé trop de dégâts. Les finances ne seront donc pas grevées par
la nécessité pour l'association de régler une grosse part de la cantine comme
lors des trois précédentes années , obligeant ainsi à ajourner d'autres
projets.
Le groupe est reçu à l'école par Mme
Jurirat Thongpanith (Kou Modt), professeur et assistante sociale et Monsieur
Narong Hasap, directeur de l'établissement qui accueille près de 200 élèves.
Les deux projets en cours sont examinés :
, mené à son terme concerne la rizière pédagogique ; l'association remet officiellement à l'école un chèque de 2300 euros, don du Crédit agricole, en remboursement de l'achat antérieur du terrain. Une photo immortalisera cet instant d'émotion.
Le
second projet
-
l'achat et l'aménagement d'un terrain de 400 mètres carrés où construire trois
maisons - nous réserve de gros soucis :
- il faudra 140
camions de gravats pour rehausser le terrain d'un mètre – coût :
75000bahts
- estimation
première du coût subventionné de la construction : 100000 bahts , Au
final, le coût s'élève à 275000 bahts, l'état ayant cessé toute l' aide qu'il
avait octroyée à la suite des inondations
- Le terrain n'est
pas viabilisé et le coût est à la charge de la bourse Kangkorn : 24000
bahts
Il est décidé de limiter ce projet à deux maisons de 35 mètres carrés sur
pilotis de 1,75m, dotées de deux chambres, pourvues de l'eau, de l'électricité
et équipées de sanitaires en rez de chaussée. L'aide du « Lions Club de
Mamers-Perseigne » pour 100000 bahts et la participation des parrains de l'une des deux familles pour 20000 bahts compléteront notre budget.
Pendant ces discussions financières, les
enfants se sont préparés à nous offrir un spectacle d'accueil qui nous
plonge d'emblée dans la culture siamoise ; l'orchestre classique est en
place, assurant un total dépaysement tant les sonorités diffèrent des nôtres.
Suivront les petites danseuses, parées, maquillées , si fines et si gracieuses.
A l'issue du spectacle, nous parcourons
plusieurs salles ; ici et là, tables et chaises nous semblent quelque peu
fatiguées ;mais, ailleurs une salle
a été dotée d'une trentaine de postes d'informatique dernier cri ,offerts par
le négociant en riz local. Ces disparités nous rappellent que l'état ne s'occupe
pas du tout de l'équipement et que faute de dons, les enfants travailleraient
dans une coquille vide.
Les enfants rentrant chez eux à partir
de 15h30 , le groupe repart pour quelques visites dans les familles - la
fatigue du voyage et le poids de la chaleur nous assomment un peu .La première
famille visitée au village est celle à laquelle est destinée l'une des deux
maisons neuves, propriété de l'association. Masure de 20 mètres carrés , au
bord d'une mare d'eau croupissante où flottent toutes sortes de détritus. Peu
d'enthousiasme de la part de ces parents, à notre grand désarroi ;
insister sur l'évident mieux-être qu'elle apportera aux trois enfants ne les
convainc pas. Devenir propriétaires de la maison les intéresserait bien
davantage que de savoir qu'ils en auront la jouissance jusqu'au jour où leur
dernier enfant , âgé de 10 ans aura terminé ses études.
Nous restons trois nuits à Makhamtao, dans
la maison natale de Montri; la douche avec la gamelle d'eau froide n'a pas de
secret pour nous. Nous dînons chez Chompoo, frère de Montri : repas
délicieux préparés par son épouse. Trouver le sommeil relève de l'épuisement
total, tant il faut compter avec les aboiements des chiens, les chants
lancinants des oiseaux de nuit, et des coqs insomniaques,le bavardage des
voisins dès l'aube, les pleurs du bébé d'à côté ; c'est le grand partage
de la vie... des moustiques, de la bonne humeur.
Dernier jour au village : nous
partons dès l'aube, pour le nord du pays, Chiangmai en particulier afin de
faire le plein d'articles que nous
vendrons au retour, assurant grâce à ces rentrées , le financement de diverses
actions sociales.
Deuxième groupe – Le but
premier du passage de ce groupe - dont fait partie Mr Maurice Bodereau,
Président du Lions' Club de Mamers– est l'inauguration des deux maisons en voie
d'achèvement, dont le premier groupe, un mois auparavant, avait juste vu le
remblai et les fondations.
Le passage à l'école leur permet de se
faire une idée précise de l'enseignement public en Thaïlande. Lors de la visite
des classes ils ont la grande surprise de découvrir, en salle d'informatique,
un cours de maintenance du matériel.
Lors d'une précédente visite, il avait
semblé à Guy et à Montri qu'une jeune maman devenait aveugle ; elle élève
seule deux enfants depuis trois ans avec pour toute ressource une pension
mensuelle 500 bahts , liée à l'affection dont elle est atteinte : un
glaucome. Marianne et Jean-Louis décident immédiatement de parrainer la
fillette et l'association verra s'il est possible d'apporter une aide médicale.
Nous retrouvons , en chemin, Madame
Nou-Clay, une grand-mère de 70 ans qui a d'abord recueilli trois enfants et qui
vient d'ajouter deux autres toutes petites filles, tout en travaillant chaque jour
aux champs pour 200 baths. La maison est
sale ; comment trouverait -elle le temps d'entretenir ? Des odeurs
nauséabondes remontent des flaques qui croupissent sous son plancher ; le
toit fait eau de toutes parts. Elle risque une demande de réparation ;
mais est-ce raisonnable quand tout est prêt à s'écrouler ? Parmi le
groupe, un couple, après une nuit de réflexion, décide de reconstruire une maison
en bois, sur pilotis. La grand-mère en perd l'usage de la parole tant son
bonheur est grand.
Les affaires seront menées si rondement que le groupe, parti
passer deux semaines dans la région de Chiangmai, dans le nord pourra , en
descendant vers Hua -Hin, s'arrêter au village pour constater l'avancement des
travaux et assister en direct à l'enfouissement de tous les détritus sous
50 cm de gravats . En attendant toute la famille est installée pour deux mois, dans
une cabane sur le terrain que prête une voisine. Autant profiter de l'occasion
pour voir où en sont les deux maisons : ce sont de belles constructions.
Puis départ pour Hua-Hin - 450 Km –
repos de trois jours, et retour en France.
Troisième groupe- Il revient à ce
dernier groupe d' assister à la cérémonie religieuse et officielle de
remise des deux maisons tout juste achevées, à laquelle les responsables de
l'école de Ban Sataey ont tenu à associer les représentants du ministère de
l'Education Nationale.
7 heures du matin ; et déjà il fait
28 à 30 degrés. Les bonzes commencent les cinq prières rituelles assis ensemble dans la première maison,
reliés entre eux et à la seconde maison par un fil de coton afin que les ondes
bénéfiques circulent partout en même temps. L'assemblée se tient mains jointes
à l'écoute des prières en langue Bali : représentants de l'école – alors
fermée pour cause de grandes vacances - représentants de la bourse Kangkorn,
quatre Farangs, parrains en visite, et bien sûr la famille concernée.
Guy, Montri et trois responsables sont
invités à entrer dans la maison pour la dernière prière suivie d'une
généreuse aspersion ! Ils doivent se tenir assis par terre, tête baissée,
afin de ne pas dépasser celles des bonzes. Dernier devoir à accomplir à
l'extérieur : déposer du riz cuit et autre nourriture dans le bol de
chaque bonze, de quoi leur assurer un frugal repas avant midi, la règle
religieuse leur interdisant toute absorption de nourriture entre midi et cinq
heures le lendemain.
Après leur départ a lieu la remise
officielle, civile suivie de salutations
diverses, de discours, de remerciements à l'adresse de l'association ce qui
permet à Guy de rappeler que ses membres connus ou anonymes, déploient beaucoup d'énergie pour trouver les
financements.
Aux dernières nouvelles, la famille,
bien que réticente a fini par emménager plus vite que prévu et les enfants sont
très heureux de ce nouveau toit.
Le 14 avril, jour du nouvel an
Thaïlandais, à son tour Madame Nou-Clay, la grand-mère, ses 2 grands petits
fils et ses 3 petites filles s'installaient confortablement dans leur nouvelle
maison.
Informations sur
le parrainage le 30 avril 2013,
= 5 Nouveaux parrainages sur place
= 7 Ruptures de parrainage
Au total à ce jour = 90 enfants sont
parrainés.
2 jeunes ont obtenu leur diplôme :
-
1 BTS
-
1 Université
Il n'y a pas
d'autre dossier demande d'aide de parrainage pour cette année.
Guy et Montri
Enfants du Vieux Tamarin
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